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Un peu d'histoire
L’idée de coloniser la vallée de la rivière Sainte-Anne fut encouragée par les seigneurs à qui appartenaient les terres : Bernard-Antoine Panet et Peter Langlois. C’est à ce moment que quatre couples de L’Ancienne-Lorette ont commencé à dresser des plans : Alexis Cayer et Jane Skinner, Pierre Plamondon et Louise Déry, Pierre Duplain et Esther Robert, Joson Déry et Marguerite Hamel.
Au printemps de 1831, presque secrètement, les quatre jeunes hommes s’engagent dans le sentier, traversent forêts, lacs et rivières pour aboutir au pays dont ils avaient entendu parler par les Hurons. Arrivés sur les lieux, nos quatre aventuriers se partagent les terres comprises entre la côte de la Grande Ligne jusqu’à celles menant à Chute-Panet.
Les années 1831 et 1832 sont consacrées au défrichage des terres pendant la belle saison, alors que l’hiver, les aventuriers retournent à L’Ancienne-Lorette. L’année suivante, les femmes les accompagnent pour préparer l’installation. Enfin, délaissant l’aisance de l’ancienne paroisse agricole, l’habitant, qui ne dispose que d’une maigre fortune, adoptera un caractère nouveau dans le mode d’établissement humain : des bâtiments d’habitation en bois rond. Par la suite, d’autres pionniers de Lorette et des environs viendront participer à la colonisation de l’arrière-pays. Les habitants s’installent donc dans le comté de Hants (abréviation anglaise de Hampshire) qui, en 1829, fut baptisé Portneuf.
La mission de la rivière Sainte-Anne compte déjà 210 âmes en 1839. En février 1842, une assemblée présidée par le curé Hugh
Paisly de Sainte-Catherine élit les premiers syndics, c’est-à-dire les personnes chargées de veiller aux intérêts de l’institution naissante. Le 25 mai 1842, monseigneur Signay procède à l’érection canonique de Saint-Raymond, dans la Seigneurie de Bourg-Louis et le township de Gosford. Saint-Raymond est né, il lui reste à grandir.
Le grand voyer, monsieur Édouard Antrobus, s’occupe de tracer des chemins, d’organiser des corvées pour les travaux municipaux. La cabane joyeuse, construite par Joseph Déry et ses compagnons, sert d’hôtel de ville. Le plan cadastral est là pour toute subdivision ou attribution de lots. À la porte, un babillard tient la population au courant des principaux événements. Toute l’organisation de la vie socio-économique et de ses institutions reste à faire, particulièrement celle de l’instruction publique. Avec une économie basée sur les ressources naturelles, Saint-Raymond accédera à une qualité de vie meilleure.
À l’époque de l’arrivée des familles de L’Ancienne-Lorette à
Saint-Raymond, parallèlement, les communautés irlandaises se développent dans le secteur du Grand Rang. C’est Harriet Antill, une anglophone mariée à Bernard-Antoine Panet, qui a attiré ici des centaines d’Irlandais fuyant la famine dans leur pays. La colonisation irlandaise progresse rapidement; ils sont les premiers à posséder une chapelle, deux écoles, un bureau de poste, un moulin à grain et un moulin à papier.
Avec le temps et la détermination, Saint-Raymond se matérialise et devient prospère. Des groupes de professionnels, d’industriels, de commerçants et d’artisans influencent directement les mentalités et les modes de construire.
Armoiries
La colombe tenant dans son bec un rameau d’olivier est le symbole de paix et devise se rattachant à l’ordre de Sainte-Marie-de-la-Merci pour le rachat des captifs, ordre duquel Saint-Raymond était membre. La croix fleurdelisée représente les catholiques canadiens-français qui ont fondé la paroisse, ainsi que la foi des citoyens de Saint-Raymond. L’anille est un ancien fer de moulin rappelant l’industrie du bois, occupation des premiers ancêtres de Saint-Raymond et des alentours. La rivière courante en face indique la rivière Sainte-Anne tandis que les feuilles d’érable rappellent le symbole du Canada.
La devise «Pax in veritate» : veut dire «Paix dans la vérité», inspire la population de Saint-Raymond de suivre la véracité de leur belle devise.
Les couleurs : d’azur au gousset de gueules. Section de gauche : bleue, d’azur à une colombe éployée, descendante, d’argent, tenant dans son bec un rameau d’olivier de sinople fruité de gueules. Section du centre : rouge, de gueules chargées au chef d’une croix fleurdelisée d’or. Section de droite : bleue, d’azur à une anille d’argent. A une rivière courante de face en pointe, d’argent.
Les ornements extérieurs sont soutenus par deux branches d’érable de sinople, feuillées de même, tigées et boutonnées d’or, croisées en pointe en sautoir et liées d’un ruban de gueules retenant un listel de parchemin d’or chargé de la devise en lettre gothique : Pax in veritate.
Logo
Saint-Raymond est une force de la nature qui prend son envol vers de plus hauts sommets. Symbole de force et de noblesse, l’aigle pêcheur symbolise bien la nature forte de ses citoyens, de ses commerçants et de ses industriels toujours en quête de dépassement. Grand spécialiste de la pêche, il veille sur la porte d’entrée d’un vaste territoire faunique et récréotouristique, grande force de la région.
Le dessin de l’aigle en vol fait référence à la lettre «R», sa coloration se colle aux forces naturelles du milieu : la forêt, les montagnes, l’air pur et l’eau. Le dégradé de ces deux couleurs qui se fondent l’une dans l’autre suggère l’harmonie de ce milieu naturel si riche et si varié.